Le séminaire a démarré à 9heures et 40 minutes avec la présentation du programme par le Chef de Projet. Le dit programme a été adopté comme tel sans aucune proposition de modification.
A 9h52, après l’adoption du programme, fut le tour du Président du conseil d’administration du RAPS de dire son mot dont la substance se résume au :
- remerciement particulier adressé au Gouverneur de la région du Mandoul pour avoir présidé le premier séminaire de février et celui d’aujourd’hui. Cela témoigne de l’intérêt qu’il accorde à ce projet ;
- rappel des objectifs du projet et du nombre de séminaires (3) de capitalisation qui y est prévu ;
- plaidoyer pour la dotation en registres des états civils en quantité et pour la délivrance gratuite des actes de naissance.
(Lire l’intégralité du mot en annexe 1).
Quant à son Excellence Monsieur le Gouverneur, il a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à tous les invités qui sont venus d’ailleurs (des provinces et hors provinces) et remercier tous les participants pour avoir accepté l’invitation.
Il a rappelé que ce projet financé par l’Union Européenne contribue bien à la réalisation de la politique de son Excellence, Idriss Déby Itno, président de la république du Tchad. Cette politique qui s’explique par la volonté manifeste du gouvernement Tchadien avec l’appui de ses partenaires au développement notamment, le PNUD, l’UNICEF et l’UNION EUROPEENNE de mettre en place un projet de « Modernisation de l’état civil »qui vise la sécurisation de l’état civil et le relèvement des taux d’enregistrement des faits d’état civil qui est le plus bas de la sous-région.
Le Gouverneur a fini par réitérer son appui nécessaire pour l’application de la loi n° 008/PR/2013 du 10/05/2013, avec le décret d’application N° 660/PR/PM/MATPS/2015 du 06/03/2015. Il a lancé un appel à l’ordre envers les administrateurs véreux qui vont à l’encontre de celle-ci.
(Lire l’intégralité du mot en annexe 2).
Le mot de son Excellence Monsieur le Gouverneur est suivi par la présentation des participants avant la capitalisation proprement dite. La participation est composée de Son Excellence Monsieur le Gouverneur, du représentant du ministère de l’administration du territoire, du représentant du projet d’appui à la bonne gouvernance, des préfets, des présidents des tribunaux, des Sous-préfets, des maires, des chefs de service civiles et militaires, du Moniteur et du consultant du projet, du président du conseil d’administration du RAPS Mandoul, du Directeur du BELACD Caritas Sarh(chargé de suivi évaluation du projet), du chef de projet, des superviseurs du projet et du personnel d’appui du RAPS (voir liste de présence en annexe 3).
Les points forts du séminaire sont les présentations des activités réalisées et des résultats obtenus par rapport à la mise en œuvre du projet dans les trois départements de la région.
La première séquence concerne les rapports des activités liées aux états civils au niveau des sous-préfectures et communes présentés par les trois superviseurs suivis de la synthèse du Chef de projet et la seconde concerne les résultats de l’appui à la commune de Koumra sur le volet décentralisation par l’assistant technique (Consultant accrédité).
De la première séquence, il est ressorti que :
- Les recensements ont permis d’enregistrer 68 4381 habitants ;
- 184 489 adultes sont sensibilisés par rapport aux états civils ;
- 120 076 naissances sont déclarées dans les fiches et cahiers journaux ;
- 216 102 déclarations sont en attente des jugements supplétifs ;
- 22 966 actes de naissances délivrées ;
- Le nombre d’actes de naissance délivrés ne représente que 3,35% de la population sans aucune maîtrise du nombre de ceux qui n’ont pas d’acte de naissance par rapport à cette population totale ;
- 30 mariages et 1716 décès sont déclarés en année 2.
Ces résultats sont faibles car la réalisation des activités sur le terrain s’est heurtée à des difficultés qui sont entre autres :
- les rapports de collaboration exécrables avec certains officiers et agents d’état civil au point de compromettre le travail des animateurs qui consiste à faire le suivi pour la délivrance des actes;
- le travail bénévole des secrétaires est brandi par certains officiers et agents d’état civil pour justifier leur opposition à la gratuité. D’une manière générale, beaucoup de sous-préfets ne sont pas prêts à mettre en application la loi de la gratuité des actes d’état civil ;
- La divergence de quelques points de vue risque de changer le cours des activités surtout dans certaines sous-préfectures où les officiers demandent encore l’autorisation du préfet avant de remettre les actes de naissance signés (volet N°1) à l’animateurs du projet pour distribuer aux concernés bien que cela relève de son cahier de charge ;
- L’attente de signature d’énorrme quantité de jugements supplétifs d’une manière générale et en particulier dans le Mandoul Occidental où il n’y a qu’un juge intérimaire résidant à Koumra ;
- L’insuffisance des registres d’acte de naissances distribués par rapport aux prévisions ;
- Le non utilisation des registres d’acte de naissance dans la sous-préfecture de Moissala.
Les échanges suite à cette première séquence sont des inquiétudes, des propositions et des encouragements pour l’atteinte des indicateurs et objectifs du projet.
La première intervention du Moniteur du projet est liée au niveau d’atteinte des indicateurs. Le projet vise mettre des actes de naissance à la disposition de 80% de la population, réaliser 3 603 séances de sensibilisation et organiser 132 suivis par les juges. En réponse, le niveau d’atteinte des indicateurs du projet se traduit par la délivrance des actes de naissance à 3,35% de la population, la réalisation de 1 441 séances de sensibilisation et de 42 suivis par les juges.
Des propositions sont alors faites dans ce sens pour augmenter sensiblement le taux d’atteinte de ces indicateurs car il ne reste que 7 mois pour la fin du projet :
- Le projet devrait accélérer les émissions radio qui sont un outil très important de sensibilisation ;
- Il faudrait planifier urgemment en accord avec les juges les 90 missions de suivi qui restent ;
- Les sous-préfets sont priés d’appliquer la loi n° 008/PR/2013 du 10/05/2013 qui stipule la délivrance gratuite des actes de naissance ;
- Le PAG aurait l’obligation de garantir une dotation régulière et en quantité des registres d’état civil pour éviter une rupture. Il est prié aussi de renforcer le plaidoyer au niveau du gouvernement pour accélérer le recrutement du personnel d’appui en charge des états civils pour pallier au bénévolat qui est parfois un frein à l’établissement gratuit des actes de naissance. Et enfin il a l’obligation de mettre à la disposition des animateurs des fiches de jugement supplétif en nombre ;
- Les juges sont encouragés d’une manière générale par le gouverneur à fournir beaucoup d’effort pour signer les 82 000 jugements supplétifs en attente dans un délai meilleur et en continuer avec ceux qui seront établis les jours suivants. Le juge du Mandoul oriental qui est en même temps intérimaire du Mandoul occidental est particulièrement prié de multiplier ses missions pour cette cause ;
- Il faudrait plus de 3 séminaires de capitalisation pour corriger régulièrement les erreurs, voir même un séminaire par département pour les points spécifiques ;
Suite aux propositions d’amélioration, le gouverneur voudrait s’assurer que les registres d’acte de naissance sont disponibles dans toutes les sous-préfectures et communes. Un tour de table a été fait et nous ne pouvons parler de rupture pour le moment. Mais dans le souci d’avoir un stock régulièrement disponible, le gouverneur a demandé au représentant du PAG de s’occuper de cet approvisionnement.
La réponse est que le plaidoyer a été fait au niveau du directeur des affaires politiques qui a promis 8000 registres d’acte de naissance pour les trois régions couvertes par le projet. Certains officiers d’état civil ont rappelé que le stock doit aussi contenir des registres d’acte de mariage et de décès.
Certaines Sous-préfectures demandent pourquoi elles n’ont pas accès à la construction des locaux (bureau) d’état civil aussi financée par PAG mais la réponse est que seules celles qui ont leur propre terrain peuvent en bénéficier.
Pour clôturer la séquence, les officiers d’état civil ont fait comprendre que la délivrance des actes de naissance hors délai est assez pénible parce le processus est long. Quant au représentant de la commune de Bédjondo, il voudrait savoir si la commune pourrait délivrer des actes de naissance aux populations qui vivent en dehors de sa circonscription ?
Pour ces deux derniers points, le Gouverneur a pris la parole pour confirmer qu’effectivement il est mieux d’établir des actes de naissance dans le délai ; raison pour laquelle les animateurs doivent sensibiliser la population dans ce sens. Il a continué son intervention pour signifier que la commune de Bedjondo ne peut considérer que les jugements supplétifs de sa circonscription. Et son dernier rappel pour cette séquence est que la loi exige que le volet 2 des actes de naissance soit retourné au ministère de l’intérieur.
La deuxième séquence qui concerne l’appui à la commune de Koumra sur le volet décentralisation dans le cadre du programme d’appui à la bonne gouvernance (PAG) est présentée par le consultant accrédité. Et les réalisations enregistrées sont entre autres:
- Le diagnostic approfondi de l’état de gestion administrative, comptable, financière et socio-économique de la mairie qui est réalisé et le rapport provisoire transmis à la commune pour ses observations est resté sans suite.
- L’élaboration d’un organigramme décrivant les différents services communaux ainsi que leurs attributions. Un premier organigramme qui a pris en compte tous les 17 Services prévus par les textes de loi sur la décentralisation a été adopté en session du conseil municipal (CM). Mais le PAG a estimé qu’il faut tenir compte des réalités du terrain en n’ouvrant pas systématiquement tous les Services surtout que la question des ressources humaines reste aujourd’hui préoccupante au niveau des Communes. Ainsi un deuxième travail a été réalisé avec la Commune et produit à la dernière rencontre du PAG tenue le 18 Mai dernier à N’Djamena.
- L’élaboration d’un projet de règlement intérieur qui a été présenté au conseil communal. Mais les conseillers ne l’ont pas accepté, le jugeant inopportun pour la Commune de Koumra. Sur la question, le PAG a fait comprendre que la commune de Koumra ne peut faire exception car les deux autres communes pilotes du projet (Bitkine et Oum-Hadjer) ont déjà leur règlement intérieur. Ce qui obligerait le déplacement d’une délégation composée du Conseiller Technique à la Primature, du Directeur Général à la Décentralisation et du Conseiller Principal du PAG sur Koumra après le Ramadan pour sensibiliser les conseillers municipaux sur la question.
- Les différentes formations au profit des élus locaux, le personnel-cadre de la Mairie, les services déconcentrés de l’Etat et la Tutelle sur :
- L’élaboration du budget communal ;
- La gestion des ressources humaines et du patrimoine des collectivités territoriales décentralisées ;
- L’organisation, le fonctionnement et les attributions des collectivités territoriales décentralisées ;
- Les modalités de collaboration entre l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées ;
- Le contrôle de légalité des collectivités territoriales décentralisées ;
- La mobilisation des ressources des collectivités territoriales décentralisées ;
- La planification locale des collectivités décentralisées qui n’est pas très bénéfique pour la Mairie qui n’a pas encore un Service spécifique en charge de la planification ;
- La coopération décentralisée des collectivités territoriales qui n’est pas très bénéfique pour la Mairie qui n’a pas encore un Service spécifique en charge de la planification ;
- La passation des Marchés Publics ;
- La maîtrise d’ouvrage dans les collectivités territoriales décentralisées.
Le présentateur a enfin souligné que quatre autres activités ne sont pas encore exécutées mais prévues pour la période allant de juin à août 2016. Il s’agit de :
- La formation sur la gestion des Services publics locaux
- L’Organisation des Services d’une Commune au Tchad
- La mise en place d’un système de gestion comptable et un système de gestion des ressources humaines et matérielles
- La proposition et l’appui à la mise en œuvre d’un plan de mobilisation des ressources de la commune.
Les échanges par rapport à cette deuxième séquence ont commencé par des compléments d’information du Moniteur qui fait savoir que projet doit donner un appui institutionnel, travailler dans le sens d’augmentation de la participation de la communauté pour parvenir à un plan de développement communal.
Il s’en suit les réactions du Président de séance, son Excellence Monsieur le Gouverneur qui se résume comme suit :
- Comment la mairie peut-elle expliquer le fait que le rapport provisoire du diagnostic qui lui est déposé pour observations est resté sans suite ? N’est –elle pas intéressée ou bien…
- Le règlement intérieur est vraiment opportun pour la commune de Koumra sauf qu’il faut tenir compte de son contexte ; revoir concrètement les choses ;
- Le budget de la commune n’est apparemment pas bien élaboré ; c’est comme s’il est élaboré par un petit groupe ou une seule personne sans la participation de tous les conseillers ;
- Le SG de la mairie ne peut gérer le personnel car il ne peut être juge et partie ;
- Les élus locaux doivent comprendre l’intérêt de la décentralisation ;
- Si une commune n’arrive pas à mobiliser les ressources, elle est appelée à disparaitre ; par exemple il est difficile de rattraper les arriérés de salaires de 10 mois ;
- Beaucoup d’élus, jusqu’à 3 ans d’exercice ne connaissent pas leur rôle. Il n’est pas normal de prévoir des indemnités mensuelles dans le budget pour les élus. Certains élus veulent même être des agents communaux. Les élus doivent plutôt contrôler le travail des exécutants.
Aux termes de ces réactions, une pause a été marquée pour permettre à un petit groupe de rédiger les motions de recommandations et de remerciement (annexes 4 & 5) qui ont été lues, amendées et adoptées par les participants.
Et vint le moment pour son Excellence, Monsieur le Gouverneur de prononcer son allocution de clôture. Le gouverneur a remercié les ONG de mise en œuvre et les participants pour avoir non seulement honorer la présente rencontre mais surtout pour avoir observé la discipline nécessaire pour le temps passé ensemble.
Il a noté qu’au vu des réalisations, beaucoup reste encore à faire pour atteindre les résultats escomptés. Ainsi, il a exhorté les uns et les autres à une franche collaboration et à un effort supplémentaires pour une bonne fin de ce projet.
Il a enfin souhaité un bon retour à chacun avant de déclarer clos le deuxième séminaire de capitalisation du projet « contribution communautaire à l’état civil et à la gestion communale dans le Mandoul ».
(annexe 6).
Annexe 1 :
Séminaire de capitalisation
Koumra le 14 Juin 2016
———————————————————————————————–
Allocution du Représentant du Coordonnateur de RAPS-Mandoul
Excellence, Monsieur le Gouverneur du Mandoul
Messieurs les Préfets ;
Messieurs les Sous/Préfets;
Messieurs les Maires;
Messieurs les Chefs des Services déconcentrés de l’Etat,
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs.
Il m’échoit l’honneur, au nom du Coordonnateur du RAPS empêché, et en mon nom propre, de souhaiter la bienvenue aux participants ici présents, qui ont fait les efforts nécessaires qu’il faut pour honorer la présente rencontre de capitalisation.
Je voudrais particulièrement remercier son Excellence, Monsieur le Gouverneur qui malgré ses contraintes, a accepté de présider et de diriger de mains de maître, la première réunion de capitalisation tenue le 16 février 2016 dans cette même salle, et qui aujourd’hui encore est avec nous pour ce deuxième rendez-vous de capitalisation sur les activités du projet “Contribution communautaire à l’état civil et à la gestion communale dans le Mandoul ». Cela témoigne sans nul doute, tout l’intérêt que vous accordez à nos activités et par ricochet à la réussite du présent projet.
Son Excellence, Monsieur le Gouverneur, soyez-en remercier.
Chers participants,
Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez déjà, le projet « Contribution communautaire à l’état civil et à la gestion communale dans le Mandoul »’ que le Réseau d’action, de partage et de solidarité (RAPS-Mandoul ) et le Bureau d’Etude de Liaison des Actions Caritas et de Développement (BELACD), ont l’honneur de conduire, a été officiellement lancé dans notre région le 12 novembre 2014 et se fixe comme objectifs généraux, la contribution à la bonne Gouvernance des institutions publiques au niveau local, à l’amélioration des statistiques démographiques qui facilite la planification du développement au niveau local et au renforcement des droits civiques des citoyens au niveau local.
L’objectif spécifique consiste à renforcer durablement les capacités des communes et des sous/préfectures de la Région du Mandoul à mettre en place un système d’état civil performant et sécurisé d’une part et celle de la commune de Koumra à développer des services publics de qualité avec la participation accrue des populations d’autre part.
Dans la mise en œuvre du présent projet, il est prévu trois séminaires de capitalisation dont l’objectif est d’évaluer au fur et à mesure le chemin parcouru et de pallier à temps les différents goulots d’étranglement pour lui permettre une bonne fin d’exécution.
Dans ce cadre, nous avons organisé le 16 Février 2016, le premier séminaire de capitalisation. Il nous a permis de voir le chemin parcouru. Au terme de cette rencontre, plusieurs recommandations ont été faites dont il me plaît de rappeler certaines à savoir :
- la nécessité de faire appliquer la gratuité des actes d’état civil ainsi que les actes subséquents en particulier les jugements supplétifs ;
- la nécessité de procéder à la correction des actes de naissance établis sans le respect des procédures
- le renforcement des capacités des officiers et agents de l’état civil ;
- la dotation en quantité des registres d’état civil pour la région ;
- la nécessité d’accroitre la sensibilisation à travers une forte mobilisation des leaders religieux.
La présente rencontre de capitalisation, la deuxième en l’espace de quatre (4) mois, nous permettra d’apprécier les nouvelles avancées obtenues et d’évaluer les efforts importants qui restent à accomplir surtout que le projet vient à terme dans sept (07) mois.
Mais je dois vous avouer d’ores et déjà, que la gratuité de la délivrance des actes d’état civil n’est pas partout bien observée dans le Mandoul, car certains officiers veulent se faire payer avant de procéder à la signature des jugements supplétifs.
Votre présence parmi nous permettra encore une fois, je l’espère, de lever enfin cette équivoque sur la gratuité de délivrance des actes d’état civil.
Pour terminer je voudrais remercier toutes les autorités : élus locaux, autorités traditionnelles, religieuses et judiciaires pour leur collaboration dans la mise en œuvre de nos activités et leur rappeler que des efforts sont encore nécessaires pour en arriver à bout.
Je vous remercie.
Annexe 2
REPUBLIQUE DU TCHAD UNITE – TRAVAIL – PROGRES
MINISTERE DE L’ADMINISTRATION DU
TERRITOIRE ET DE LA SECURITE PUBLIQUE
REGION DU MANDOUL.
Allocution d’Ouverture de SEM le Gouverneur du Mandoul, à l’occasion du deuxième séminaire de capitalisation
Mardi, 14 Juin 2016.
Monsieur le Représentant du Ministère de l’Administration du Territoire
Messieurs les Représentants du Projet d’Appui à la Bonne Gouvernance (PAG)
Messieurs les Préfets ;
Messieurs les Sous-préfets
Messieurs les Maires ;
Messieurs les Chefs de Services Civils et Militaires ;
Messieurs les Chefs de Services déconcentrés ;
Monsieur le Président du Conseil d’Administration du RAPS – Mandoul ;
Honorables invités,
Je voudrais avant tout propos vous souhaiter la bienvenue dans la Région du Mandoul et vous remercier pour avoir répondu présents à ce deuxième séminaire de capitalisation du projet “Contribution communautaire à l’état civil et à la gestion communale dans le Mandoul ».
L’avènement de ce projet dans le Mandoul, à travers le Programme d’Appui à la Bonne Gouvernance (PAG), reste l’œuvre de Son Excellence Monsieur IDRISS DEBY ITNO, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement qui a œuvré pour son financement par l’Union Européenne. Je voudrais au nom de la population du Mandoul lui témoigner toute notre gratitude.
Les principaux résultats attendus du projet sont aujourd’hui biens connus à savoir :
- Faciliter l’accès aux actes d’état civil de qualité par la formation des agents et le suivi rigoureux du circuit d’établissement des actes d’état civil ;
- Conscientiser la population sur l’importance des actes d’état civil par l’animation communautaire, les émissions radio et par l’implication des autorités traditionnelles ;
- Renforcer la capacité de la commune de Koumra à mettre en œuvre le processus de décentralisation, la mise en place des systèmes de gestion moderne et la formation du personnel et des élus locaux.
Au regard des enjeux importants de ce projet, je voudrais non seulement remercier le Réseau d’action, de partage et de solidarité (RAPS-Mandoul) et le Bureau d’Etude de Liaison des Actions Caritas et de Développement (BELACD), heureux porteurs du projet, mais également les inviter à ne ménager aucun effort pour que les résultats escomptés soient atteints.
Le premier séminaire de capitalisation organisé le 16 février, nous a révélé que beaucoup d’efforts restent encore à accomplir pour l’atteinte des résultats. La rencontre de ce jour nous situera davantage sur l’ensemble du chemin jusque-là parcouru et le reste d’effort à faire pour un résultat élogieux.
Pour notre part, nous ne ménagerons aucun effort pour tout l’appui nécessaire à vous apporter pour un heureux accomplissement de votre mission notamment :
- Veiller au respect des textes de la République, particulièrement la loi n° 008/PR/2013 et son décret d’application n° 660/PR/PM/MATSP/2015 ;
- Appeler l’attention des différentes autorités locales et les officiers d’état civil pour une franche collaboration, indispensable pour vous permettre de réaliser de grandes œuvres.
Il est malaisé d’apprendre l’existence encore de velléités dans l’application de la gratuité de délivrance d’actes d’état civil, situation pour laquelle il va falloir dès à présent rappeler à l’ordre les officiers d’état civil défaillants.
C’est sur cette note d’engagement et d’exhortation que je déclare ouverts, les travaux du deuxième séminaire de capitalisation.
Plein succès à vos travaux.
Je vous remercie.
Annexe 3
Liste de présence
Annexe 4 :
Recommandations
Considérant la volonté du gouvernement de moderniser le système des actes de d’état civil au Tchad,
Considérant le non respect de la loi 008/PR/2013 et de la loi 11 par certains officiers d’état civil,
Considérant l’importance du rêve d’un système d’état civil fiable et sécurisé,
Considérant le dysfonctionnement dans la gestion de l’état civil au Tchad,
Nous, participants au deuxième atelier de capitalisation des activités du projet «Contribution Communautaire à l’Etat Civil et à la Gestion Communale dans le Mandoul » organisé par le RAPS-Mandoul et BELACD Sarh, Recommandons au terme du présent séminaire de capitalisation ce qui suit :
Au Gouvernement :
- Doter en quantité les registres d’état civil pour la région du Mandoul
- Accélérer le processus de recrutement du personnel d’appui à l’état civil
- Renforcer les capacités des officiers d’état civil
- Intégré l’état civil dans le programme scolaire
- Renforcer l’effectif des juges de paix
- Renouveler le contrat du projet RAPS/Mandoul et BELACD
- A l’ONG RAPS/Mandoul et BELACD Sarh :
De motiver les secrétaires des collectivités locales et les secrétaires des chefs traditionnels
Fait à Koumra le, 14 juin 2016
Les participants
Annexe 5 :
Motion de remerciements
Nous, participants au deuxième atelier de capitalisation des activités du projet « Contribution Communautaire à l’Etat Civil et à la Gestion Communale dans le Mandoul » organisé par RAPS-Mandoul et le BELACD Sarh,
Remercions:
Son excellence monsieur le gouverneur de la région du Mandoul pour avoir honoré de sa présence et d’avoir présidé personnellement avec doigté les travaux du présent atelier ;
Le ministère en charge de l’Etat Civil et de la décentralisation ;
Le service de l’ordonnateur national du FED et de la DUE ;
Le programme d’appui à la bonne gouvernance (PAG) ;
Les préfets des départements du Mandoul ;
Les sous-préfets de la région du Mandoul ;
Les maires de la région du Mandoul ;
L’équipe du RAPS Mandoul et BELACD Sarh ;
Le centre culturel Champagnat d’avoir gracieusement mis son local à notre disposition
Et enfin a tout les participants pour leur contribution à la réussite de cet atelier de capitalisation.
Fait à Koumra le14 juin 2016
Les participants
Annexe 6 :
Mot de clôture de SEM du Mandoul
REPUBLIQUE DU TCHAD UNITE – TRAVAIL – PROGRES
MINISTERE L’ADMINISTRATION DU
TERRITOIRE ET DE LA SECURITE PUBLIQUE
REGION DU MANDOUL.
Allocution de clôture de son SEM le Gouverneur du Mandoul, à l’occasion du deuxième séminaire de capitalisation
Mardi, 14 Juin 2016.
Monsieur le Représentant du Ministère de l’Administration du Territoire
Messieurs les Représentants du Projet d’Appui à la Bonne Gouvernance (PAG)
Messieurs les Préfets ;
Messieurs les Sous-préfets
Messieurs les Maires ;
Messieurs les Chefs de Services Civils et Militaires ;
Monsieur le Président du Conseil d’Administration du RAPS – Mandoul ;
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais au terme de ce deuxième séminaire de capitalisation, remercier tour à tour :
- les organisateurs du présent atelier que sont le RAPS-Mandoul et le BELACD qui sont les deux porteurs du présent projet «Contribution communautaire à l’état civil et à la gestion communale dans le Mandoul » ;
- les participants que vous êtes, pour avoir non seulement honorer la présente rencontre mais également pour avoir observé la discipline nécessaire pour le temps que nous venons de passer ensemble.
Que pouvons-nous retenir du petit temps passé ensemble. Je retiens deux choses essentiellement :
- le premier, est le rappel de certaines recommandations du premier séminaire de capitalisation tenu le 16 Février dernier dans cette même salle ;
- le deuxième, est la présentation des résultats obtenus jusque–là obtenus en matière d’état civil par département et leur synthèse.
A l’analyse de ces résultats, il est loisible de constater que beaucoup de chemin reste à parcourir pour atteindre les résultats escomptés alors qu’il ne reste que sept (07) mois pour la fin du projet, ce qui est alors inquiétant pour la suite.
Nous avons pu à travers nos échanges, cerner les goulots d’étranglement qui empêchent aujourd’hui l’exécution correcte du projet. Nous avons pu également à travers nos différents débats identifier les pistes de solution qui interpellent plusieurs acteurs à savoir :
- le Projet lui-même à travers des initiatives urgentes à prendre ;
- les officiers d’état civil à ne pas marchander leur collaboration ;
- les juges pour des efforts supplémentaires requis pour la signature des jugements supplétifs encore en attente et ceux à venir.
C’est pourquoi je voudrais exhorter les uns et les autres à une franche collaboration et un effort supplémentaire nécessaire pour une bonne fin de ce projet.
Pour notre part, comme nous l’avons dit à l’entame du séminaire, nous ne marchanderons nullement notre appui nécessaire pour une bonne fin de ce projet qui doit faire tâche d’huile.
Il ne me reste alors qu’à vos souhaiter bon retour dans vos familles respectives et rendez-vous très prochainement pour le troisième séminaire de capitalisation.
C’est sur ces mots que je déclare clos, le deuxième séminaire de capitalisation du projet «Contribution communautaire à l’état civil et à la gestion communale dans le Mandoul».
Je vous remercie.
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