Cérémonie de signature du contrat PASTOR SUD

Aperçu sur la cérémonie de signature du contrat PASTOR Sud

DATE: 19 Octobre 2017

LIEU: Coordination du PASTOR à N’Djamena

Comme vous le savez, le présent Programme d’Appui Structurant de Développement Pastoral (PASTOR) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Sahel et, plus spécifiquement, du Programme indicatif national (PIN) du 11e FED, secteur “gestion durable des ressources naturelles”.

L’objectif global du programme est de promouvoir une utilisation concertée et durable des ressources pastorales au Tchad en prenant en compte les besoins des populations locales, renforçant leur résilience face aux changements climatiques en zones pastorales et agropastorales, créant des emplois notamment pour la jeunesse, et réduisant ainsi leur pauvreté. La stratégie d’intervention s’inscrit dans la mise en œuvre d’un programme structurant et innovant de développement pastoral mobilisant l’Union européenne (UE), le Tchad et l’Agence française de Développement (AFD), dans la mise en œuvre de la politique du développement pastoral du Ministère Tchadien de l’Elevage et de l’Hydraulique. Le programme sera mis en œuvre spécifiquement dans des régions à haute vulnérabilité structurelle : le Centre (Lac Fitri et Guéra), les zones frontalières de l’Est (de l’Ennedi jusqu’au Salamat) et du Sud (Mandoul et Moyen Chari). Le programme concerne environ 3 400 000 ruraux, soit 40% de la population rurale au Tchad.

L’objectif spécifique du programme est de sécuriser les acteurs, et notamment la jeunesse, de ces régions dans la gestion et l’exploitation durable des ressources agro-pastorales. Cet objectif spécifique sera mis en œuvre à travers cinq axes qui concernent :

  • Amélioration de la gestion concertée des ressources agro-pastorales (concertations, aménagements des couloirs de transhumance, points d’eau pastoraux),
  • Mise en place d’un dispositif de gestion pérenne d’entretien des ouvrages pastoraux,
  • Expérimentation de dispositifs innovants d’éducation et santé humaine et animale adaptés et pérennes en milieu pastoral,
  • Innovations dans le domaine de l’association agriculture-élevage dans les zones sous pression démographique,
  • Appui à l’amélioration des politiques publiques dans le domaine du développement pastoral et renforcement des capacités des niveaux centraux et déconcentrés. La création des emplois pour la jeunesse est un axe transversal de ces actions.

Le programme financé conjointement par l’UE et le Tchad, en étroite coordination avec les actions financées par l’AFD, sera mis en œuvre dans le cadre d’une convention de financement avec l’Ordonnateur national au Tchad.

 

Il est opportun de rappeler qu’il est plus important de  noter que ce présent  projet PASTOR SUD, « Dynamisation des initiatives locales innovantes pour une interaction pacifique et durable entre éleveurs et agriculteurs » a pour Objectif Global : Contribuer durablement à une utilisation concertée des ressources pastorales et agro-pastorales dans les régions de Mandoul et du Moyen-Chari tout en prenant en compte les besoins des populations locales, et renforçant leur résilience face aux changements climatiques, créant des emplois pour la jeunesse et réduisant ainsi leur pauvreté.

L’objectif Spécifique de cette action : Les éleveurs (pasteurs et agro-pasteurs) sont sécurisés dans la gestion pacifique et durable des ressources agro-pastorales dans les 6 départements du Moyen-Chari et du Mandoul.

Cette action sera mise en œuvre dans les Régions du Mandoul et du Moyen Chari couvrant 40 cantons (dont 23 dans le Mandoul) issus de 6 départements des régions pour une durée de 46 mois.

 

 

Le consortium ONG RAPS-Mandoul, BAOBAB, RESAP-MC, AFDSEC, APDI, conformément aux formulaires de soumission de leur action, s’engage à atteindre les résultats suivants :

  • R1 – Les capacités des 5 124 acteurs sont renforcées dans l’animation et 2 documents de stratégies régionale du développement pastoral durable et de la résilience aux changements climatiques élaborés ;
  • R2 – Les mécanismes de concertation mobilisant 36 320 personnes issues de 46 comités de gestion et conduisant à la conclusion de 24 conventions locales pour une gestion durable des ressources pastorales et du foncier agro-pastoral existent et 600 km de linéaires de délimitation sécurisant la mobilité et 24 ouvrages d’hydrauliques pastorales réalisés ;
  • R3 – Le dispositif de service de santé animale de proximité mobilisant 200 auxiliaires et 6 vétérinaires privés sont développés en recherche-action ;
  • R4 – 40 accords sociaux de partenariat gagnant-gagnant permettent une meilleure association durable et pacifique des systèmes agriculture-élevage touchant 58 750 éleveurs-agriculteurs sont conclus.

 

Quant aux Groupe(s) cible(s) de cette action sont les 100 400 personnes (dont 25% des femmes) constitués des éleveurs, des agriculteurs et leurs familles, des bouviers, des services déconcentrés de l’Etat, des autorités administratives, militaires et locales, des élus locaux, la société civile, les vétérinaires, le parc de Manda.

Et les Bénéficiaires finaux, les 1 471 448 personnes (dont 748 604 femmes) constituées de l’ensemble des populations des deux régions : Mandoul et Moyen Chari, (source recensement général de l’habitat 2009).

 

 

 

Formation en techniques de plantation et de régénération naturelle des espèces autochtones.

Du 17 au 18 novembre 2017 à la ferme expérimentale de RAPS-Mandoul à Koumra, s’est tenu une formation sur les techniques de plantation et de régénération naturelle des espèces autochtones.

PREMIERE PARTIE : GENERALITES

  1. CROISSANCE DEMOGRAPHIQUES ET CONSEQUENCES SUR LES RESSOURCES NATURELLES

La  croissance rapide de la population  due aux progrès de la médecine et de l’hygiène publique  ont permis d’éliminer certaines grandes épidémies et  épidémies. Elle s’est traduite par l’exploitation accélérée des ressources en eau, en sol et en végétation ligneuse.

Les migrations vers les villes et vers d’autres zones n’ont pas ralenti les phénomènes de pression sur les ressources naturelles ; aboutissant à des systèmes d’exploitation confinés dans des espaces ruraux parfois très limités.

Dans ces conditions, l’absence des cultures irriguées maintient les agriculteurs vis-à-vis des conditions agro-météorologiques et de leurs aléas.

II.EQUILIBRE DE LA FORET NATURELLE

La forêt naturelle constitue un ensemble de vies où règne un équilibre dynamique entre les végétaux de toute taille, les micro-organismes, les insectes et les animaux supérieurs. Chacun, selon sa biologie, son dynamisme, sa longévité, lutte pour la vie. Dans cette forêt naturelle, des changements longs et progressifs s’effectuent en même temps, selon les lois complexes de la concurrence à multiples actions entre ses composantes.

III.ROLES DE LA VEGETATION NATURELLE

La végétation spontanée (naturelle), de par ses rôles de protection et de production, a encore d’autres avantages non les moindres. Elle permet à l’agriculteur de lire rapidement les qualités d’un sol par rapport à l’installation de ses cultures.

Lorsque les défrichements des forêts naturelles sont répétés, avec des temps de jachères très court ou lorsque les cultures vivrières se succèdent sur un défrichement jusqu’à l’épuisement du sol, l’existence de la forêt est déjà mise en cause. Compte tenu de tout ce qui précède et pour notre survie et pour celle des générations à venir, nous sommes tenus de gérer efficacement nos forêts naturelles. La plupart de nos espèces ont une grande capacité de régénération, soit par les souches, soit par les graines si la pluviométrie est suffisante. Cependant, il faudrait qu’elles soient protégées afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle.

A / Protection contre les feux de brousse

Les feux de brousse sauvages constituent le facteur de destruction le plus important de nos forêts. C’est un grand danger pour l’équilibre biologique et la survie en milieu rural. Il est certes très difficile d’interdire les feux de brousse, mais mieux les gérer s’avère indispensable.

B/ Protection contre le bétail

Le surpâturage et le broutage actuels sont en partie responsables de la dégradation  de nos formations ligneuses. Il est essentiel de protéger ces formations contre le bétail pour favoriser le processus de régénération naturelle.

COMMENT FAVORISER LA RGENERATION NATURELLE DES ESPECES AUTOCHTONES

Avant d’engager toute action en faveur des espèces ligneuses naturelles ou artificielles, on doit bien identifier quels vont être les acteurs et les bénéficiaires des résultats attendus. La réalisation des opérations des peut être motivée par trois (3) niveaux :

  • Au niveau privé ou individuel :

Décidé par un chef de famille ou d’exploitation et entraine les autres sous son autorité. Des jeunes, des hommes, des femmes peuvent aussi entreprendre des actions  à titre individuel.

  • Au niveau du groupe :

L’idée peut venir des différents groupes dans une localité en vue de résoudre un problème. Les décisions importantes sont prises en assemblée ; les décisions courantes par leur bureau (président, secrétaire général, trésorier…).

  • Au niveau collectif ou commun

Décision par les notables, autorités religieuses, chefs de villages…

Des actions de mise en défens sont possibles pour chaque niveau d’intérêt avec chaque type d’acteur, cependant, il faut tenir compte des avantages et des inconvénients qui leur sont liés.

Formation en techniques de couverture permanente du sol (ou Système SCV), d’association des cultures et la production d’engrais organiques

Le Tchad comme tous les pays de la zone des savanes africaines font face aux phénomènes de dégradation accélérée des sols, suite aux activités anthropiques, notamment celles liées au secteur agricole.

En somme, l’agriculture est  grande exportatrice d’éléments minéraux, dont la restitution au sol est nécessaire par l’engrais minéral ou un substitut à celui-ci : soit la jachère longue, soit la fumure organique qui réalise alors un transfert de fertilité. Malheureusement, l’espace agricole en voie de saturation, fait régresser et disparaitre les jachères et rend difficile le transfert de fertilité.

L’engrais minéral de fond qui est donc une condition nécessaire au maintien de cette agriculture, n’est pas dans la pratique parfois disponible,  ni accessible aux producteurs compte tenu de son cout élevé.

Seul le recours à la fumure organique semble être possible pour  permettre l’amélioration de la fertilité des sols. C’est donc pour cette raison que le projet du RAPS-Mandoul a préconisé organiser cette formation au profit des producteurs des dix cantons que couvre le projet.

Cette synthèse tente de retracer les points clefs abordés au cours des séances des travaux de ladite formation.

1.- LES OBJECTIFS ET LES RESULTATS ATTENDUS DE LA FORMATION

  • L’objectif global de la formationest d’apprendre aux producteurs les bases de pratiques culturales qu’ils pourront reproduire chez eux. Il s’agit de façon spécifique d’outiller les producteurs sur le travail minimum du sol, en techniques de couverture permanente de sol et de fabrication de compost.
  • Les résultats attendus

A l’issue de la formation, les participants doivent être capable de :

  • Connaitre les principes de base du travail minimum du sol ;
  • Maitriser les techniques d’association pertinente des cultures ;
  • Maitriser les processus de fabrication de compost /fumier ;
  • Adopter les techniques de couverture permanente du sol.

2.- LES PRINCIPAUX MODULES 

Le module de la formation est traité à travers quatre thèmes suivants :

  • Bref aperçu sur le travail minimum du sol ;
  • Les pratiques de gestion de la fertilité du sol ;
  • Les techniques de production des engrais organiques ;
  • Les techniques de couverture permanente du sol.

 

  1. – DEROULEMENT DE LA FORMATION

La formation des producteurs en techniques de couverture permanente du sol (ou système SCV), d’association des cultures et la production d’engrais organiques, organisée par le projet terrain du RAPS-Mandoul et regroupant 53 participants venus des dix (10) cantons que couvre le projet,  s’est déroulée du 7 au 8 novembre 2017 à la Ferme (Champ Ecole) dudit projet a Ngomana/Koumra. 

Ladite formation a connu plusieurs phases :

3.1- La cérémonie d’ouverture

Il n y a pas eu une cérémonie d’ouverture officielle par une autorité locale, cela dans le souci du RAPS-Mandoul de gagner de temps par rapport  au retard connu dans la réalisation de cette activité. La cérémonie a commencée par le mot de bienvenue du Chef de Projet, Mr DJIMTE OBED, qui dans son intervention a d’abord remercié les participants d’avoir accepté honorer leur présence a cette séance de formation dont le thème cadre avec nos problèmes réels en matière de la fertilité des sols.  Il a ensuite invité les participants à suivre attentivement les différents thèmes qui vont être traités afin d’en tirer meilleurs profits. Il en est suivi la (i) présentation des participants et (ii) l’élaboration de l’agenda de la formation par les participants qui se présente comme suit :

HORAIRES

ACTIVITES

8h-10h

Cours

10h30-11h

Pause-café

11h-13h

Cours

13h-14h

Pause- Repas

14h-16h

Cours

 

Après l’élaboration de l’agenda de formation et de son adoption par les participants, la parole fut donnée au formateur, Mr DJANAN DJITOG, afin de procéder à la formation.

3.2 La formation proprement dite

Les points abordés par le formateur portent sur :

  • LE BREF APERCU SUR LE TRAVAI DU SOL
  1. La définition du sol

C’est une partie superficielle, meuble de l’écorce terrestre, résultant de la transformation, au contact de l’atmosphère, de la couche (roche mère) sous-jacente et soumise à l’érosion et à l’action de l’homme.

  1. Le travail du sol

Le travail du sol commence par le choix de la parcelle à cultiver et son défrichement suivis de :

  • L’apport de la fumure organique ;
  • Le labour ;
  • Le semis/resemis
  • Le sarclage/buttage

 

  • LES PRATIQUES DE GESTION DE LA FERTILITE DES SOLS

 

3.2.2.1 L’ASSOCIATION DES CULTURES

L’association des cultures est l’ensemble des plantes d’espèces différentes vivant dans un même milieu.

Les raisons qui guident les producteurs à pratiquer l’association des cultures sont :

  • Les aléas climatiques (changements climatiques) 
  • L’insuffisance de la main d’œuvre agricole ;
  • Réduction de l’espace agricole.

3.2.2.2 LA ROTATION DES CULTURES

C’est la succession des cultures sur une même parcelle ou sur un même sol sur plusieurs années.

Les raisons qui guident les producteurs à pratiquer la rotation des cultures sont :

  • Lutter contre les ennemies des cultures ;
  • Maintenir la fertilité du sol.

Ces premiers points ont fait l’objet des travaux de groupe permettant de comprendre les raisons qui guident les producteurs à ces pratiques ainsi que leurs inconvénients et avantages.

3.2.2.3 LES PRATIQUES TRADITIONNELLES DE GESTION DE LA FUMURE ANIMALE

Trois systèmes traditionnels de parcages sont couramment rencontrés en zone de savane africaine :

  1. Le parcage de nuit au piquet avec translation du dispositif sur les parcelles.

 Ce système consiste à immobiliser les animaux pour la nuit sur  les parcelles après la récolte, ou en saison des pluies sur des jachères  en les attachant à un tronc d’arbre. Cette technique du parcage, très connue en zone soudano-sahélienne, est le moyen privilégié utilisé pendant la saison sèche pour la fertilisation des champs de céréales qui forment la première auréole du village. Elle a longtemps  permis de valoriser les déjections animales des troupeaux transhumants par le biais de contrats de fumure traditionnels passés entre les agriculteurs sédentaires et les pasteurs venus, pour la saison sèche,  d’une autre région. Ce type de contrat se fait aujourd’hui rarement en raison de la détérioration de nombreux terroirs africains.

 

  1. B) Les parcs de nuit mobiles

Ce sont les pasteurs Peul qui parquent leurs animaux dans des petits enclos d’épineux sur leurs propres parcelles de cultures, durant l’intersaison agricole, ou sur les zones défrichées et destinées à être cultivées. Ce système est souvent fondé  sur un rapport très favorable entre l’effectif du cheptel, et donc les surfaces pâturées et les surfaces à fertiliser. 

  1. C) Les parcs de nuit fixes

Ces parcs sont fréquents dans les villages secondaires, dont le cheptel bovin est regroupé en troupeaux généralement collectifs. Ce système pose le problème du transport des déjections accumulées  dans le parc vers les parcelles. Dans la majorité des cas, il y a un gaspillage important de fumure et le plus souvent les épandages sont limités à des petites parcelles ou à des jardins proches du parc.

3.2.2.4 Les pratiques améliorées

Les formes de fumure organique élaborée sont le fumier et le compost. Des méthodes améliorées permettent de fabriquer un fumier correct selon les techniques suivantes :

  1. Les parcs améliorés qui des parcs de nuit ou l’on apporte de la litière ;

Il consiste à apporter, dans les parcs de nuit des animaux, un maximum de matière végétale d’origine et de qualités variables : pailles, résidus de récolte, déchets de battages.

Les conditions indispensables de réussite de la technique sont :

  • Existence des troupeaux bovins gérés à l’échelle familiale ;
  • Equipement en traction animale en particulier en charrettes.
  1. Les parcs d’hivernage

La technique consiste à implanter directement sur la parcelle de céréales les parcs clôturés destinés à la fabrication du fumier de manière à limiter les transports de pailles. Le fumier fabriqué est ensuite épandu sur cette même parcelle dans le cadre d’une rotation triannuelle.

  1. Les étables et fosses fumières

Ces techniques permettent de fabriquer un véritable fumier au sein de l’exploitation agricole, avec les animaux ingérés à cette exploitation.

 

 

   

3.2.3- LA PRODUCTION DES ENGRAIS ORGANIQUES

3.2.3.1- LES CONCEPTS CLES

  1. ENGRAIS

L’engrais est un produit organique ou minéral incorporé au sol pour en maintenir ou en  accroitre la fertilité.

Les engrais apportent aux plantes cultivées des éléments quelles n’entrouvrent pas dans le sol en quantité insuffisante et qui améliorent les conditions de leur nutrition et de leur croissance. Les engrais fournissent des éléments fertilisants majeurs (N, P, K), des éléments secondaires (Ca, S, Mg, etc…) et des oligo-éléments. Les macroéléments jouent les rôles suivants :

  • N : développement des tiges, feuilles ;
  • P : formation des fruits et grains ;
  • K : favorise la circulation de la sève et le développement des racines

On distingue trois principaux types d’engrais :

  1. L’engrais vert : plante que l’on enfouit par le labour, au lieu de la faucher, pour fertiliser le sol ;
  2. Les engrais organiques, comme le fumier, compost ;
  3. Les engrais minéraux naturels ou produits par l’industrie (agriculture intensive= grande quantité de produits…….)
  4. LA FERTILITE DU SOL

La notion de fertilité des terres est familière à tous, mais recouvre des significations bien différentes : richesse chimique, aptitude culturale….ou “fécondité “ de la terre. Selon le Petit Larousse, un sol est dit fertile lorsqu’il peut donner d’abondances récoltes.

  1. LE FUMIER ET LE COMPOST

Le fumier est un mélange fermenté des litières et des déjections des animaux, utilisé comme engrais. Le compost par contre est un mélange de résidus organiques et minéraux, utilisé pour l’amendement des terres agricoles. Ces engrais organiques ont un triple rôle essentiel après transformation en humus :

– Rôle chimique : enrichissement du sol en NPK ;

– Rôle physique : amélioration de la structure du sol ;

– Rôle Biologique : multiplication des microorganismes du sol (animaux du sol).

  1. D) LHUMUS

C’est une subsistance colloïdale noirâtre résultant de la décomposition partielle, par les microbes du sol, des déchets végétaux et animaux.

 

3.2.1.3  LA FABRICATION DU COMPOST

  1. A) LE COMPOSTAGE

C’est la préparation du compost, consistant à laisser fermenter de résidus agricoles ou urbains (ordures ménagères ou non avec la terre végétale).

Il s’agit de mettre ensembles de débris végétaux, animaux, des déchets ménagers (exceptions de ceux qui ne pourrissent pas : boites de conserve, plastiques, tissons de bouteilles), herbes, tourteaux, faux troncs de bananiers hachées, résidus de récolte du jardin sauf en cas de maladie. La réussite d’un bon compostage nécessite :

  • L’abondance de la matière sèche ;
  • L’eau ;
  • Les matériels de collecte et de transports de la matière organique (porte-tout, charrette, coupe-coupe, etc.).

 

  1. Les méthodes de fabrication de compost 

Les méthodes de compostage sont nombreuses et quelques-unes ont été abordées au cours de la formation : le compostage sans fosse, avec fosse et le compostage industriel.

3.2.1.4.- Projection d’un film

A la fin de la formation théorique, un film  illustrant l’agriculture des pays développés du nord à celle de l’Afrique (Burkina Faso) a été projeté. 

3.2.1.5.- Phase pratique : fabrication du compost avec fosse par les participants

Cette phase pratique a mis fin aux travaux de la formation réalisés par le formateur. Elle est suivie par l’évaluation de ladite formation par les participants.

3.3- EVALUATION DE LA FORMATION

Apres la phase pratique sur la fabrication du compost, les participants sont repartis en salle et ont procédé à l’évaluation de la formation. Sur 53 participants, 48 ont rempli leur fiche d’évaluation et les dépouillements donnent les résultats suivants :

3.3.1) Les appréciations de la formation

  • Appréciations du contenu des présentations :
  1. Assez-bien : 10 sur 48, soit 20,83% ;
  2. Bien : 238 sur 48, soit 58,33 % ;
  3. Très bien : 10 sur 48, soit 20,83%.
  • Appréciations des discussions et participations :
  1. Assez-bien : 7/48, soit 14,58% ;
  2. Bien : 23/48, soit 47,91% ;
  3. Très bien : 18 sur 48, soit 35,5%.
  • Appréciations des réponses aux questions :
  1. Assez-bien : 13 sur 48, soit 27% ;
  2. Bien : 19 sur 48, soit 39,58% ;
  3. Très bien : 16 sur 48, soit 33,33%.
  4. Appréciations du lieu de formation :
  5. Passable : 5/48, soit 10,41% ;
  6. Assez-bien : 8 sur 48, soit 16,66% ;
  7. Bien : 22 sur 48, soit 45,83% ;
  8. Très bien : 14 sur 48, soit 29,16%.
  9. Appréciations de la restauration :
  10. Passable : 12/47, soit 25,53% ;
  11. Assez-bien : 14 sur 47, soit 29,78% ;
  12. Bien : 15 sur 47, soit 31,91% ;
  13. Très bien : 6 sur 47, soit 12,76%.

N.B. : un participant n’a pas coché la dernière ligne de la question 5

3.3.2) Les propositions d’améliorations

Les propositions d’amélioration de la prochaine formation faites par les participants portent essentiellement sur :

  • La poursuite de la formation car le thème cadre bien avec les problèmes réels que rencontrent les producteurs en matière de restauration des sols dégradés. Il souhaite vivement que le même formateur revienne pour d’autres formations et qu’il y ait également le recyclage des producteurs par rapport au thème de la présente formation ;
  • Les participants venant des cantons éloignés souhaitent que le projet prenne en charge les frais de leur déplacement ;
  • La mauvaise organisation de la formation a été signalée par certains participants : insuffisance de matériels et de pailles pour la fabrication du compost, la salle de formation n’est pas apprêtée à temps, 

Conclusion

Au regard de la problématique de la dégradation des sols dans les dix cantons du Mandoul que couvre le projet, nous sommes tous (producteurs, agents de développement) convaincus que la présente formation est venue à point nommé. Les appréciations des producteurs sur les différents thèmes de la formation le prouvent clairement. Les objectifs ainsi que les résultats attendus de la formation semblent être pleinement atteints. Les producteurs ont grand intérêt à reproduire et vulgariser les différentes techniques apprises en vue de restaurer les sols dégradés.

Formation en Apiculture (31-01/11/2017)

Du 31-01 Novembre 2017, s’est tenue à Koumra dans la ferme expérimentale de RAPS-Mandoul, une formation en apiculture regroupant sept(07) personnes à savoir :

01.        BISSI DJIMHOTOM : Participante

02.        MASSEDIBAYE EMMANUEL : Participant

03.        ALTENGAR MOÏSE : Participant

04.        NANTOYOUM URBAIN : Participant

05.        NGUENDIBAYE MANYEDEBAYE : Participant

06.        DJIMRAMADJE DIEU-DONNE : Assistant formateur

07.        KOUMADOUMNGUE EMMANUEL : Formateur titulaire

 

L’agenda de formation des apiculteurs se présente comme suit :

 

JOURNEE DU 31 OCTOBRE 2017

HEURE

INTITULE

07H00-08H00

Installation et présentation 

 

08H00-12H00

Choix des sites pour le placement des ruches : explication de la loi 14/PR/2008 du 10 Juin concernant les abeilles

12H00-14H00

Pause déjeuné

15H00-17H00 

Chois des arbres pour le placement des ruches.

18H : 00

Pause et couché

JOURNEE DU 01 NOVEMBRE 2017

07H00-09H00 

Nourriture des abeilles 

09H00-14H00 

L’importance de l’apiculture dans un village donné.

 

 

 

15H00-17H00 

 

1er formateur

Ø  La récolte de miel ;

Ø  Les matériels de miel.

Ø  fabrication des ruches modernes.

 

Fin de formation et Départ

 

JOURNEE DU 31 OCTOBRE 2017

L’ouverture de la formation a été faite par le mot du chef de la ferme suivi de la prière. Le formateur prenant la parole a remercié les participants pour avoir honoré de leur présence la dite formation.

Et la présentation de chaque participant a clôturé la phase d’ouverture.

L’introduction à l’apiculture a été abordée et est définit comme l’art d’élever les abeilles et celui qui exerce cette activité est un apiculteur. Plusieurs autres définitions des termes tels que la pollinisation ont été données suivant de l’explication de la Loi N°14/PR/2008.

Il faut aussi noter que les points ces différents points ci-dessous cités ont été largement débattus avec des séances de pratiques et des séries de questions-réponses.

  • Connaissances des abeilles
  • Races d’abeilles en Afrique et au Tchad
  • Colonies des abeilles
  • Vie et comportements des abeilles
  • Maladies et ennemis des abeilles
  • Environnement mellifère et nourritures des abeilles

 

LA JOURNEE DU 01 NOVEMBRE 2017

Cette journée a été marquée par la lecture du compte-rendu de la première journée suivi des amendements.

Les points à l’ordre du jour :

  • Equipements et matériel d’exploitation apicole
  • Ruche traditionnelle
  • Ruche moderne ou améliorée
  • Matériel de traitement de miel
  • Mode d’exploitation de miel
  • Produits apicoles
  • Importance des produits de l’apiculture

La récolte du miel a été le principal point débattu. La présentation des différents équipements et matériel apicoles avec chacun son utilité.

Les autres points importants ont été comment conditionné le miel pur et clair, comment le nettoyer et bien le garder pour la vente.

La phase pratique de la récolte du miel n’a pas eu lieu au dernier jour de la formation compte tenu de la période qui n’est pas propice. Cette séance aura lieu en mois de février ou mars conformément au calendrier apicole. Il faut rappeler que quelques ruches ont été mises d’avance en début 2017 pour servir d’exemple.

Chaque journée de la formation a été ouverte par la prière. Les pauses-café et déjeuner ont été servies durant les deux jours de la formation.

La formation en apiculture organisée par le RAPS-Mandoul s’est bien déroulée et a pris fin à 16 Heures après qu’elle ne soit évaluée par les participants.

Fait à Koumra, le 02 novembre 2017

 

Le formateur

 

 

KOUMADOUMNGUE EMMANUEL

 

Cérémonie de signature du contrat PASTOR SUD

Aperçu sur la cérémonie de signature du contrat PASTOR Sud

DATE: Le 19 octobre 2017

LIEU: Coordination du PASTOR à N’Djamena

Comme vous le savez, le présent Programme d’Appui Structurant de Développement Pastoral (PASTOR) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Sahel et, plus spécifiquement, du Programme indicatif national (PIN) du 11e FED, secteur “gestion durable des ressources naturelles”.

L’objectif global du programme est de promouvoir une utilisation concertée et durable des ressources pastorales au Tchad en prenant en compte les besoins des populations locales, renforçant leur résilience face aux changements climatiques en zones pastorales et agropastorales, créant des emplois notamment pour la jeunesse, et réduisant ainsi leur pauvreté. La stratégie d’intervention s’inscrit dans la mise en œuvre d’un programme structurant et innovant de développement pastoral mobilisant l’Union européenne (UE), le Tchad et l’Agence française de Développement (AFD), dans la mise en œuvre de la politique du développement pastoral du Ministère Tchadien de l’Elevage et de l’Hydraulique. Le programme sera mis en œuvre spécifiquement dans des régions à haute vulnérabilité structurelle : le Centre (Lac Fitri et Guéra), les zones frontalières de l’Est (de l’Ennedi jusqu’au Salamat) et du Sud (Mandoul et Moyen Chari). Le programme concerne environ 3 400 000 ruraux, soit 40% de la population rurale au Tchad.

L’objectif spécifique du programme est de sécuriser les acteurs, et notamment la jeunesse, de ces régions dans la gestion et l’exploitation durable des ressources agro-pastorales. Cet objectif spécifique sera mis en œuvre à travers cinq axes qui concernent :

  • Amélioration de la gestion concertée des ressources agro-pastorales (concertations, aménagements des couloirs de transhumance, points d’eau pastoraux),
  • Mise en place d’un dispositif de gestion pérenne d’entretien des ouvrages pastoraux,
  • Expérimentation de dispositifs innovants d’éducation et santé humaine et animale adaptés et pérennes en milieu pastoral,
  • Innovations dans le domaine de l’association agriculture-élevage dans les zones sous pression démographique,
  • Appui à l’amélioration des politiques publiques dans le domaine du développement pastoral et renforcement des capacités des niveaux centraux et déconcentrés. La création des emplois pour la jeunesse est un axe transversal de ces actions.

Le programme financé conjointement par l’UE et le Tchad, en étroite coordination avec les actions financées par l’AFD, sera mis en œuvre dans le cadre d’une convention de financement avec l’Ordonnateur national au Tchad.

Il est opportun de rappeler qu’il est plus important de  noter que ce présent  projet PASTOR SUD, « Dynamisation des initiatives locales innovantes pour une interaction pacifique et durable entre éleveurs et agriculteurs » a pour Objectif Global : Contribuer durablement à une utilisation concertée des ressources pastorales et agro-pastorales dans les régions de Mandoul et du Moyen-Chari tout en prenant en compte les besoins des populations locales, et renforçant leur résilience face aux changements climatiques, créant des emplois pour la jeunesse et réduisant ainsi leur pauvreté.

L’objectif Spécifique de cette action : Les éleveurs (pasteurs et agro-pasteurs) sont sécurisés dans la gestion pacifique et durable des ressources agro-pastorales dans les 6 départements du Moyen-Chari et du Mandoul.

Cette action sera mise en œuvre dans les Régions du Mandoul et du Moyen Chari couvrant 40 cantons (dont 23 dans le Mandoul) issus de 6 départements des régions pour une durée de 46 mois.

Le consortium ONG RAPS-Mandoul, BAOBAB, RESAP-MC, AFDSEC, APDI, conformément aux formulaires de soumission de leur action, s’engage à atteindre les résultats suivants :

  • R1 – Les capacités des 5 124 acteurs sont renforcées dans l’animation et 2 documents de stratégies régionale du développement pastoral durable et de la résilience aux changements climatiques élaborés ;
  • R2 – Les mécanismes de concertation mobilisant 36 320 personnes issues de 46 comités de gestion et conduisant à la conclusion de 24 conventions locales pour une gestion durable des ressources pastorales et du foncier agro-pastoral existent et 600 km de linéaires de délimitation sécurisant la mobilité et 24 ouvrages d’hydrauliques pastorales réalisés ;
  • R3 – Le dispositif de service de santé animale de proximité mobilisant 200 auxiliaires et 6 vétérinaires privés sont développés en recherche-action ;
  • R4 – 40 accords sociaux de partenariat gagnant-gagnant permettent une meilleure association durable et pacifique des systèmes agriculture-élevage touchant 58 750 éleveurs-agriculteurs sont conclus.

 

Quant aux Groupe(s) cible(s) de cette action sont les 100 400 personnes (dont 25% des femmes) constitués des éleveurs, des agriculteurs et leurs familles, des bouviers, des services déconcentrés de l’Etat, des autorités administratives, militaires et locales, des élus locaux, la société civile, les vétérinaires, le parc de Manda.

Et les Bénéficiaires finaux, les 1 471 448 personnes (dont 748 604 femmes) constituées de l’ensemble des populations des deux régions : Mandoul et Moyen Chari, (source recensement général de l’habitat 2009).

 

 

 

Formation des Animateurs des centres d’alphabétisation de RAPS-Mandoul

Aussitôt après le mot d’ouverture de la formation par l’inspecteur pédagogique d’alphabétisation et de l’éducation formelle (IPAENF) Monsieur Nguemadjibaye Touralbaye suivi de la présentation de chaque animateurs, les activités de la dite formation ont démarrées avec les formateurs qui déjà étaient prêts.

Il s’agit de :

  1. Monsieur ALLAMBATNAN Kemsolbaye
  2. Monsieur NGUEMADJIBAYE Touralbaye

Les thèmes suivant ont fait l’objet de la formation

  • Première séance avec les apprenants
  • Psychologie-Andragogie
  • Causerie-Débat
  • Méthodologie de l’enseignement de Lecture
  • Méthodologie de l’enseignement de l’écriture
  • Méthodologie de l’enseignement de calcul
  • Fiche de suivi de l’animateur
  • Historique de l’alphabétisation

Pendant trois jours durant, les différents thèmes suscités ont été débattus de fonds en comble. Des questions pertinentes ont été posées et des réponses satisfaisantes ont été apportées.

Durant la formation, nous avons fait usage d’une approche participative qui a fait appel à l’expérience des participants.

Aussi faut-il souligner que les supports papier de ces différents thèmes présentés étaient systématiquement mis à la disposition des quatre-vingt et cinq (85) animateurs.

Du point de vue organisationnel, les activités ont commencées chaque jours de 08Heures à 16Heures avec une pause-café de 30 minutes de 10H30 à 11H00 et une pause déjeuner de 13Heures à 14Heures.

DIFFICULTES ET SUGGESTIONS

  • DIFFICULTES

Bien que les activités se soient bien déroulées dans l’ensemble, il nous semble important de faire mention de quelques difficultés ayant jalonnées le déroulement de la formation mêmes si elle n’avait pas compromis le succès de la formation.

Il s’agit entre autre de :

  1. La durée relativement courte ;
  2. L’absence d’appareil projecteur ;
  3. L’insuffisance du nombre des livrets.

 

  • SUGGESTIONS
  1. Prolongation du nombre de jour de formation prochaine
  2. Création d’une condition descente de travail pour assurer une formation beaucoup plus efficace
  3. Multiplier le nombre du livret en Sar.

 

Formation Des Arboriculteurs En Technique De Plantation Et D’entretien Des Arbres

  • Activité à réaliser dans le cadre de ce présent terme de référence.

A3.2. Formation des arboriculteurs en technique de plantation et d’entretien des arbres;;

4.1-  Objectif : L’objectif rechercher de cette formation est de :

  • Outiller les arboriculteurs en techniques d’implantation et d’entretien de pépinière et de plantation et d’entretien des arbres.

 

  • Montrer les techniques de la protection des sites de vergers par la haie vive.

 

 

  • Concevoir une fiche de production de pépinière et de mise en place de vergers et de la mettre à la disposition des arboriculteurs et d’autres personnes intéressées.

 

4.2-  Les principaux modules :

  • Formation sur l’implantation de pépinière
  • Formation sur l’implantation de verger 
  • Formation sur la clôture par la haie vive

 

4.3- les résultats attendus

À l’issue de cette formation, les participants doivent :

  • Connaitre de l’implantation de la pépinière
  • Maitriser le processus de la mise en place de verger
  • Connaitre les techniques de plantation et d’entretien des arbres.

V- L’organisation pratique de la formation

5.1– La séance de formation se déroulera à la ferme (champ école) du projet à Ngomana/Koumra du 29 au 30 Aout 2017 à 7h 30mn.

5.2– Les modules de la formation seront préparés par les formateurs et validés par l’équipe technique du projet.

5.3– les participants à la formation viendront des 10 cantons que couvre le projet (voir point I ci-dessus) et l’équipe du projet. Ils sont constitués des pépiniéristes et des arboriculteurs.

Formation sur les techniques de greffage (01-05 Aout 2017)

Le Tchad couvre une superficie de 1 284 000 km2. Il est situé au centre du continent Africain, entre le 7ème et 24ème parallèle de latitude Nord. Le relief du Tchad est constitué d’une cuvette bordée par des chaines de montagnes à l’Est et au Nord. Du point de vue climatique, le Tchad subit l’alternance de deux saisons : la saison sèche où, souffle l’harmattan et la saison des pluies dominée par la Mousson. La durée de ces saisons varie d’une zone climatique à une autre. La saison des pluies s’étale de mai à octobre dans la zone soudano-guinéenne, de juin à septembre dans la zone sahélienne et de juillet à août, dans la zone saharienne avec quelques rares pluies. Plus on va vers le Nord, la pluviométrie diminue et devient nulle à l’extrême Nord. Inversement, la saison sèche devient longue du Nord vers le Sud.
L’action qui est proposée vise à promouvoir une agriculture résiliente aux changements climatiques à travers la lutte contre la dégradation et l’amélioration de la fertilité des sols, la gestion des eaux et le renforcement des systèmes de production résiliente face au climat dans la région du Mandoul.
En effet, comme partout au Tchad, les populations de la région du Mandoul font face à un phénomène de dégradation des sols due à la pression des activités humaines. Cette pression est d’autant plus accentuée que cette zone est une région connaissant d’intenses mouvements d’éleveurs transhumants avec une tendance importante à la sédentarisation qui entraine une forte pression sur les ressources naturelles, principalement sur le foncier. A ce problème s’ajoute la crise de la culture du coton qui est cultivée en monoculture de manière intensive et donc entrainant l’épuisement des sols alors que les revenus tirés de cette culture sont dérisoires et ceci ne permet pas aux petits producteurs de prendre en charge les investissements en matière d’amélioration de la fertilité des sols. L’ensemble de ces problèmes combiné aux effets du changement climatique fragilisent les systèmes de production agro-pastorale et entraine l’insécurité alimentaire, la malnutrition et une vulnérabilité et une faible résilience des populations
L’appui de l’Alliance Mondiale contre le Changement Climatique (AMCC) – Tchad, financé par la Commission Européenne propose des pistes de réponses en lien avec le problème soulevé ci-haut. Il convient de préciser que l’AMCC a pour objectif d’appuyer le pays dans la mise en œuvre d’une réponse nationale aux défis posés par le changement climatique, et de contribuer ainsi à l’émergence d’une économie résiliente au changement climatique et à faibles émissions de carbone.

Dans ce cadre, un appel à proposition de projets a été lancé et des subventions sont octroyées aux organismes de mise en œuvre (notamment les ONG) pour tester, démontrer, et diffuser, des pratiques et des techniques adaptatives contribuant à améliorer la résilience des populations rurales et péri-urbaines au changement climatique, et une exploitation plus durable des ressources naturelles, par la réalisation de projets terrain s’inscrivant dans les priorités de PANA-Tchad.

Pour concrétiser cet objectif de l’AMCC, RAPS-MANDOUL( Réseau d’Action de Partage et de Solidarité du Mandoul et ses partenaires Association d’Appui à la Promotion des Initiatives de Développement Durable des Organisation (APIDO) et Association pour la Promotion de la Filière Karité dans le Mandoul (APROFIKAM) ont été retenues pour la mise en œuvre du projet intitulé : «Projet de Gestion de la Fertilité des Sols et Soutien à une Agriculture résiliente aux changements climatiques dans la Région de Mandoul. » prévu pour la période : décembre 2016 – novembre 2019 dans la Région du Mandoul, Départements : Mandoul Oriental et Mandoul Occidental, Les Cantons : Ngangara, Goundi, Mahim/Toky, Koumra, Mouroum/Gouley, Bessada, Peni, Bekamba, Nderguigui et Bédjondo. C’est dans ce contexte qu’un atelier de sensibilisation et de sur les impacts du changement climatique sur les systèmes de production est organisé en faveur des populations dans la zone du projet.
II- Les objectifs du projet :
2-1- Objectif globaux :
 Contribuer durablement à la diminution de gaz à effets de serre ;
 Contribuer à l’accroissement durable de la production agropastorale et de l’adaptation aux changements climatiques.
2.2- Objectif spécifique :
Promouvoir une agriculture résiliente aux changements climatiques à travers la lutte contre la dégradation et l’amélioration de la fertilité des sols, la gestion des eaux et le renforcement des systèmes de production climato-résilients dans la région du Mandoul au sud du Tchad.
III- Les impacts du projet de manière générale
3.1- Impact sur les producteurs et productrices formées :
 Accroissement des compétences techniques en matière de production agro-arbo-pastorale ;
 Duplication des techniques et des savoir-faire acquis ;
 Développement d’un circuit d’approvisionnement en semence de couverture permanente du sol ;
 Acquisition des compétences en planification et organisation des activités agro-arbo-pastorales et l’aménagement du terroir ;
 Bonnes pratiques d’élevage existe dans la région du projet
 Engagement plus soutenu au sein de la communauté ;
 La femme est positionnée comme actrice principale dans la lutte contre la coupe abusive de bois.

3.2- Impact sur les groupes cibles :
 Amélioration des techniques de restauration des sols ;
 Amélioration du rendement de la production agro-arbo-pastorales ;
 Meilleure conservation et des eaux ;
 Amélioration de la planification, de gestion et de conservation des produits agro-arbo-pastoraux ;
 Maîtrise et meilleures gestion des infrastructures et des voies d’accès ;
 Participation active des femmes, des jeunes et amélioration de leurs conditions de vie.
 Meilleure gestion et appropriation des sites de démonstration.

3.3-impacts sur les bénéficiaires finaux
 Les populations habitant les départements de Mandoul Oriental et Mandoul Occidental vont accéder plus facilement aux techniques de lutte contre la dégradation des terres cultivable et les matériels de production adaptés aux changements climatiques ;
 Les éleveurs de la zone de l’action vont être à proximité des infrastructures pastorales et voir leur bétail en bonne santé.
 Les départements du Mandoul Oriental et Mandoul Occidental seront capables de mettre en place l’agroforesterie et l’arboriculture fruitières et assurer ainsi la gouvernance locale de sécurité alimentaire.

IV- Activité à réaliser dans le cadre de ce présent terme de référence.
4.1 Principale thème de la formation : Formation des producteurs sur les techniques de greffage

4.2- Objectif : L’objectif recherché par cette formation des producteurs est de renforcer leurs capacités à vulgariser les techniques de greffage.
Ce module de formation sera développé à cet effet aux producteurs qui feront la vulgarisation dans tous les villages. L’action permettra de multiplier des espèces fruitières pour une meilleure production avec des valeurs nutritionnelles satisfaisantes.
4.3- les résultats attendus
À l’issue de cette formation, les participants doivent :
– Connaitre les différentes techniques de greffage ;
– Appliquer et vulgariser les techniques apprises.
V- L’organisation pratique de la formation.
5.1- la formation se déroulera du 01 au 05 Aout 2017 à Koumra.
Le calendrier se présente comme suit :
Date Lieu Thème Formateur Observations
Jour 1
(01/08/2017)
Koumra
[Ferme] les différentes techniques de greffage Formateur de DELI 60 producteurs sont concernés par cette formation
Jour 2
(02/08/2017) Koumra
[Ferme] les différentes techniques de greffage Formateur de DELI 60 producteurs sont concernés par cette formation
Jour 3
(03/08/2017) Koumra
[Ferme] Phase pratique Formateur de DELI 60 producteurs sont concernés par cette formation
Jour 4
(04/08/2017) Koumra
[Ferme] Phase pratique Formateur de DELI 60 producteurs sont concernés par cette formation
Jour 5
(05/08/2017) Koumra
[Ferme] Phase pratique Formateur de DELI 60 producteurs sont concernés par cette formation

5.2- Lieu de la formation :
Les séances de formation se dérouleront sur les sites de la ferme dudit projet situé à 1 Km de la sortie Ouest de Koumra.
5.2- Les modules de la formation seront préparés par les formateurs et validés par l’équipe technique du projet.
5.3- les participants à la formation sont les 60 producteurs identifiés pour les cantons qui sont dans sa zone d’intervention.

SUIVI DES ACTIVITES: RAPS/Mandoul-APIDO-APROFIKAM-DELEGATION DE DEVELOPPEMENT RURAL ET INSPECTION FORESTIERE

La République du Tchad et l’Union Européenne ont signé le 13 décembre 2013 une convention de financement pour la mise en place dans le pays d’un projet intitulé AMCC-Tchad « Adaptation aux effets du changement climatique et développement des énergies renouvelables». L’objectif général du projet est d’améliorer la gouvernance climatique, par l’intégration du changement climatique dans quelques politiques sectorielles clés et la réalisation de projets de terrain. En effet, suite à un appel à propositions internationale, le Ministère de l’Environnement et de la Pêche Tchad a retenu et signé un contrat de subvention Contrat N°ENV/2016/380-121 – RAPS –Mandoul du 12 décembre 2016 afin de mettre en œuvre le projet intitulé « gestion de la fertilité des sols et soutien à une agriculture résiliente aux changements climatiques dans la région de Mandoul », s’inscrivant dans les priorités du PANA-Tchad.

Après le lancement officiel et la mise en œuvre effective des activités du dit projet le 9 mars 2017 à Koumra, le Réseau d’Action, de Partages et de Solidarité du Mandoul (RAPS-Mandoul) en partenariat avec ses codemandeurs APROFIKAM et APIDO, ont organisé du 19 au 21 Juillet 2017, une mission de suivi de terrain dans les dix (10) cantons de leur zone d’intervention.

 

  1. COMPOSITION DE L’EQUIPE DE MISSION
  2. YANDJIM Djodjinabaye : Coordonnateur intérimaire (Chef de mission)
  3. NADJIAM ELISABETH Magbaye : Présidente de APROFIKAM (Codemandeur)
  4. NDEM Louba-Hosain : Coordonnateur de APIDO (Codemandeur)
  5. DJIDI Réné : Chargé de suivi-Evaluation
  6. MADJIRA Haroun : Délégué de développement rural
  7. OUÏDENG Kaye Mady : Inspecteur forestier
  8. SARINGAR Richard : (Chauffeur)

 

  1. OBJECTIF DE LA MISSION

L’objectif principal de la mission était de suivre la mise en œuvre des activités et collecter des données sur les activités (informations) réalisées par RAPS-Mandoul et ses codemandeurs.

 

  1. ACTIVITES REALISEES
  • Suivi du niveau d’atteinte des résultats selon le chronogramme de mise en œuvre (semestre 1),
  • Echanges

 

  1. RESULTAT ATTENDUS

A l’issu de cette mission :

  • L’équipe de la mission connait les niveaux d’atteintes des activités dans les différentes zones d’interventions
  • Une analyse claire sur l’état d’avancement des activités, les difficultés, stratégies et des recommandations pour le lendemain sont connues.

 

  1. DEROULEMENT DE LA MISSION

ACTIVITES

LIEU

DATE

PERSONNES IMPLIQUEES

Visite de terrain sur les sites de projet et échange avec l’animateur et bénéficiaires du projet.

Mouroum-Gouleye :

Visite à Sanadjel ;

Mahim-Toky : visite de 02 vergers ;

Goundi : visite à Palmos ;

Ngangara : visite à Boudobo

Mercredi 19 Aout

2017

RAPS-Mandoul : Yandjim Djodjinabaye & Djidi Réné

APROFIKAM : Elisabeth Magbaye

DELEGUE DE L’AGRICULTURE : Madjira Haroun

INSPECTEUR FORESTIER : Oueïdeng Kaye Mady.

Visite de terrain sur les sites de projet et échange avec l’animateur et bénéficiaires du projet.

Bédjondo

Jeudi

20 Juillet 2017

RAPS-Mandoul : Yandjim Djodjinabaye & Djidi Réné

APROFIKAM : Elisabeth Magbaye

DELEGUE DE L’AGRICULTURE : Madjira Haroun

INSPECTEUR FORESTIER : Oueïdeng Kaye Mady.

Visite de terrain sur les sites de projet et échange avec l’animateur et bénéficiaires du projet.

Bessada : visite à Ngonbé et séwé ;

Peni : Visite à Doko 1

Bekamba : séance de travail avec un producteur

Visite de la ferme : échanges : synthèse de la mission

Vendredi 21 Juillet 2017

RAPS-Mandoul : Yandjim Djodjinabaye & Djidi Réné

APROFIKAM : Elisabeth Magbaye

DELEGUE DE L’AGRICULTURE : Madjira Haroun

INSPECTEUR FORESTIER : Oueïdeng Kaye Mady.

 

JOURNEE DU 19 JUILLET 2017 (JOUR 1)

Coordination

L’équipe de la mission, réunie à la coordination s’est entretenue autour de l’objectif de la mission. Les points forts étaient la présentation de l’équipe puis l’adoption de l’agenda de travail.

Le coordonnateur intérimaire M. Yandjim Djodjinabaye prenant la parole, a souhaité la bienvenue à l’équipe puis a repris le contenu du terme de référence et l’itinéraire de la mission. L’absence de l’équipe dirigeante du projet pour le voyage d’échange au Sénégal a été mentionnée.

 Le chef de projet intérimaire M. Djidi réné à son tour a relaté les activités déjà réalisées et celles en cours. L’agenda de travail fut présenté et les observations ont été apportées.

Le Délégué de développement rural, pour sa part a apprécié le RAPS-Mandoul, qui a bien voulu les impliqué dans ce stade de suivi. Quant à lui nouvellement arrivé, a appris de ce projet pour la première fois à la réunion du Comité Régionale d’Action (CRA) du 12 Juillet 2017. Ainsi, cette mission leur permettra de voir à quel niveau sont les activités exécutées et apporter leurs points de vue pour la bonne marche du projet.

La délégation a visité successivement huit (08) cantons sur les dix (10) prévus initialement.

 

Sanadjel village (Canton Mouroum-Gouleye)

A 11 heures, l’équipe arrivée à Mouroum-Gouleye a fait par la sous-préfecture pour présenter ses civilités, puis s’est rendue sur le premier site dans le dit canton pour la visite et échange. Dans ce village Sanadjel, les plants acacia albida et Leuceana leucocephala mis à terre dans les différents champs de cultures herbacées (arachide et penicillaire) ont été visité.

 

Mahim 1 et 2 (Canton Mahim-Toky)

Le premier site verger (propriétaire Monsieur Djimognan Service,) du canton a été visité. Sur cet hectare est planté 119 agrumes (goyaviers et orangers) et 69 Manguiers. A 13 heures 30, l’équipe de retour des sites s’est réunie avec les deux producteurs propriétaires des vergers et quelques observations ont été faites.

Apres une demi-heure d’échange, l’équipe a quittée pour Goundi.

 

Palmos village (Canton Goundi)

Arrivée à la sous-préfecture de Goundi à 15 heures, l’équipe après la présentation de ces civilités s’est rendu dans le village Palmos a environ 8 kilomètres de la ville de Goundi.

A l’accoutumer, la visite chez Monsieur Moalbaye, le producteur puis dans ses champs ou les différents plants acacia et Leucena a eu lieu. Il faut aussi préciser qu’à Palmos un champ de maïs et d’arachide amendé au fumier faisait partie de la visite a retenu l’attention de l’équipe.

L’équipe, après avoir visité les différents champs, a pris un temps pour expliquer l’importance de l’agrofesterie, et a fini par encourager le producteur qui a voulu donner de l’exemple pour le village. Apres des échanges, le coordonnateur a remercié les hôtes pour leur accueil et disponibilité pour ce lapse de temps riche en conseil.

Boudobo village (Canton Ngangara)

A 17h 40, l’équipe est arrivée à Boudobo ou elle a rencontré le producteur pour échanger et visiter les plants déjà mis à terre. Les mêmes conseils ont été donnés par le délégué appuyés par l’inspecteur Forestier du Mandoul. Il s’agit entre autre de bien protéger ces plants car ils nous donnerons de nourriture pour nos enfants et bétails.

 

JOURNEE DU 20 JUILLET 2017 (JOUR 2)

Le deuxième jour était au programme la visite des sites dans le canton Bédjondo. Quelques imprévus ont empêchés l’effectivité du travail. Cependant, l’équipe sur la place a Bédjondo a présenté ses civilités à la préfecture avant de continuer sur Bedan village et revenir sur Koumra.

L’accès dans certains sites n’étant pas facile, l’équipe a rebroussé chemin.

Quelques échanges et l’évaluation à mi-parcours de la mission fut faits par l’équipe et le nouveau programme pour la journée suivante a été arrêté. Ceci a clôturé le deuxième jour de la mission de suivi.

 

JOURNEE DU 21 JUILLET 2017 (JOUR 3)

Ngonbé et Séwé (Canton Bessada)

A 08 heures, l’équipe a quitté Koumra pour Ngonbé village. La visite à démarrer par la présentation de l’équipe aux hôtes suivis des visites proprement dites sur les sites. L’équipe est arrivée sur le site à 09 heures.

Pour le verger : les travaux de piquetage sont terminés, la trouaison et la plantation n’ont pas encore été faits.

A séwé, l’équipe s’est entretenue avec le Groupement « Kemkogui » de Séwé. Il faut noter l’intervention de l’inspecteur Forestier du Mandoul Oriental qui après avoir demandé quelles etaient les différentes formations reçues ; Quel a été l’apport de celles-ci dans nos vies quotidiennes et comment apprécier vous ces nouvelles techniques telles que l’agroforesterie qui a une importance à long terme mais bénéfique pour les générations futures ?

Au président du groupement, Nangasndor Arnaud de répondre en commençant par remercier déjà RAPS-Mandoul et ses codemandeurs bien que le travail ne fait que commencer, il a déjà commencé avec les techniques comme le compost et l’utilisation des arbres pour restaurer les sols. Plusieurs interventions se sont suivies et le Coordonnateur de APIDO a fini par encourager l’assistance et l’orienter surtout à voir ces atouts comme des portes d’ouverture.

La visite des pépinières et d’un champ de pénicilline associé aux leuceana et acacia albida a clôt la visite à Séwé.

Doko 1 village (Canton Peni)

A 11 heures et demi, l’équipe est arrivée chez Odjadoum Bénédicte, présidente du Groupement « Kemsol ». Les échanges tournaient au tour des formations reçues et leur applicabilité sur le terrain. Quel a été l’apport de celles pour les producteurs. Elle aussi formatrice pilote identifiée dans le canton, a apprécié les techniques nouvelles telles que l’agroforesterie qui d’une vue peut-être un espoir pour le paysan bien qu’il soit à long terme. Il faut aussi noter la plainte de la productrice par rapport au moyen de transport compte tenu de la distance entre ses champs.

Canton Bekamba

A la sous-préfecture de Bekamba à 12 heures, l’équipe comme dans les autres cantons a présenté ses civilités aux autorités de la place. L’équipe a quitté pour la visite des champs du producteur Ngueadoumadje Ndisseingar ou lesacacia albida et Leucena y sont plantés. Ce champ de sorgho associé aux leuceana et acacia albida est situé à environ 1 km du centre de la sous-préfecture. Des conseils sont donnés et les encouragements y compris.

L’équipe après avoir fini dans Bekamba est revenue à Koumra pour la visite de la ferme ou elle est arrivée à 13 heures et demi.

Visite de la ferme expérimentale (Koumra)

Une fois de retour, l’équipe a visité la ferme dudit projet avant de clore la mission.

Dans cette ferme, nous constatons la :

  • Présence d’une pépinière
  • Champ de maïs avec système SCV
  • Un verger
  • Un étable
  • Et autres

L’équipe s’est immédiatement retrouvée autour d’une table ronde pour faire à chaud des observations sur l’ensemble de la mission avant que leur rapport ne puisse suivre.

De manière générale, l’équipe est satisfaite des réalisations déjà faites sur le terrain et bien que la perfection n’est pas humaine l’a soulignée l’inspecteur a la clôture de la mission. Du point de vue des codemandeurs impliqués dans cette mission de suivi, leur satisfaction ne s’est pas aussi fait attendre.

Au nom de la coordination, le chef de mission M. YANDJIM Djodjinabaye à remercier chacun pour sa disponibilité et collaboration pour la réussite de cette mission.

  1. CONSTATS

La fertilisation est un long processus, les résultats peuvent être obtenus à court, moyen et long terme selon les techniques utilisées.

Nous constatons ce qui suit :

  • Les trous n’ont pas été traités, nous constatons les attaques des termites,
  • Les plants sont sans tuteur
  • Acacia albida est un arbre, c’est-à-dire un végétal ligneux de grande taille, ne peut pas être associé au leucena leucocephala qui n’est qu’un arbuste. Bien qu’ils soient de la même famille, ceux-ci ne disposent pas de même système racinaire.
  • Presque tous les champs sont à proximité des grands axes et dans les villages,
  • Les arbres (Manguiers, Goyaviers et Orangers) ne sont pas de la même famille dons les conséquences suivantes sont possibles :

Les exigences de compétition aérienne entre les espèces,

Les exigences de compétitions souterraines et le cycle de végétation

  • Les buttes antiérosives sont inexistantes
  • Il n’existe pas de plantes herbacées de couverture
  • Les lignes de ces plantations sont orientées du Nord au Sud au lieu de l’Est à l’Ouest suivant la direction du vent.

 

  1. SUGGESTIONS ET RECOMMENDATIONS

De tout ce qui précède, nous suggérons ce qui suit :

  1. Traiter les sols au fongicide avant toute plantation
  2. Doter chaque plant de tuteur
  3. Ramener à 50 pieds d’acacia par hectare, sinon 100 pieds ressemblent à un jardin d’acacia et augmenter de 400 pieds de leucena par hectare pour attirer les petits ruminants
  4. Eloigner les futurs sites des villages et des grands axes
  5. Associer les cultures vivrières aux herbacées comme sesbania sesban, cajanus cajan, crotalaria et rucinus communus toutes les légumes
  6. Construire des buttes antiérosives

 

  1. CONCLUSION

Le projet est dans sa phase pilote, mais il faut noter qu’il fait un progrès non négligeable. Nous sommes convaincus que le travail abattu est conduit d’une main de maitre.

 

Fait à Koumra, le 22 Juillet 2017

 

 

Le Chef de la mission

 

 

 

YANDJIM DJODJINABAYE

 

Mission de suivi des activités du Projet de gestion de la fertilité des sols et soutien à une agriculture résiliente aux changements climatiques dans la région de Mandoul.

Mission de suivi des activités du Projet de gestion de la fertilité des sols et soutien à une agriculture résiliente aux changements climatiques dans la région de Mandoul.

 

Demandeur de la subvention : Réseau d’Action de Partages et de Solidarité du Mandoul (RAPS-Mandoul)

  

 

  1. Contexte

La République du Tchad et l’Union Européenne ont signé le 13 décembre 2013 une convention de financement pour la mise en place dans le pays d’un projet intitulé AMCC-Tchad « Adaptation aux effets du changement climatique et développement des énergies renouvelables». L’objectif général du projet est d’améliorer la gouvernance climatique, par l’intégration du changement climatique dans quelques politiques sectorielles clés et la réalisation de projets de terrain. En effet, suite à un appel à propositions internationale, le Ministère de l’Environnement et de la Pêche Tchad a retenu et signé un contrat de subvention Contrat N°ENV/2016/380-121 – RAPS –Mandoul du 12 décembre 2016 afin de mettre en œuvre le projet intitulé « gestion de la fertilité des sols et soutien à une agriculture résiliente aux changements climatiques dans la région de Mandoul », s’inscrivant dans les priorités du PANA-Tchad.

L’objectif global est de contribuer durablement à la diminution de gaz à effet de serre et à l’accroissement durable de la production agropastorale et de l’adaptation aux changements climatiques.

Les résultats attendus de ce projet sont : (i) La fertilité des sols est restaurée à travers les systèmes et techniques intégrés avec recours à la régénération, la protection des sols fortement dégradés, l’utilisation de la couverture permanente du sol et de l’engrais organique (R1); (ii) Un système de production climato-résilient est promu  à travers le recours aux techniques d’adaptation et de prise en compte des effets du changement climatique dans les systèmes intégrés et  associant l’élevage, l’agriculture et l’agroforesterie (R2) ; (iii) Les écosystèmes et les terroirs de production sont réhabilités et les Ressources Naturelles (RN) sont mieux conservées et gérées efficacement (R3) ; et (iv) Une meilleure capitalisation et large diffusion des expériences en matière de changement climatique est réalisée.

Après le lancement officiel et la mise en œuvre effective des activités du dit projet le 9 mars 2017 à Koumra, la cellule de coordination du projet AMCC en collaboration avec la Direction de Lutte Contre les Changements Climatiques et le Ministère de la production, de l’Irrigation et des Equipements Agricoles compte effectuer, du 03 au 08juillet 2017, une mission de suivi et collecte de données dans les sites pilotes du Projet.

 

 

  1. Objectif

L’objectif principal de la mission est de suivre la mise en œuvre des activités et collecter des données sur les activités (informations) réalisées par le projet de l’ONG RAPS-Mandoul.

 

  1. Activités à réaliser
  • Suivi de la mise en place du personnel,
  • Suivi de la mise en place des équipements et des investissements
  • Suivi niveau d’implication des parties prenantes et échanges sur les rôles et responsabilités des parties prenantes
  • Suivi du niveau d’atteinte des résultats / indicateurs selon le chronogramme de mise en œuvre (semestre 1),
  • Echanges sur la collecte de données (fiche de collecte de données et transmission des données via smartphone,
  • échanger sur les dispositifs expérimentaux à mettre en place pour la récupération des terres dégradées, la fertilisation et la gestion durable des terres agricoles, sur l’agroforesterie, etc.

 

  1. Résultat attendus

A l’issu de cette mission :

  • l’équipe de la cellule de coordination est assuré du démarrage et la mise en œuvre effectif du projet
  • le dispositif administratif, organisationnel, fonctionnel et matériel mis en place par le projet est connu
  • les données sur le personnel, équipements, les investissements réalisés, le niveau d’implication, rôle et responsabilité des parties prenantes et le niveau d’atteinte des résultats sont connues.
  • Les dispositifs expérimentaux de récupération des terres dégradées, de fertilisation et la gestion durable des terres agricoles de l’agroforesterie, sont connus.

 

  1. Composition de l’équipe de mission
  • Direction de Lutte Contre les Changements Climatiques (1)
  • Cellule de coordination du projet AMCC-Tchad (2)
  • Point focal Agriculture et Environnement (1)
  • Chauffeur (1)
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